Vendredi 22 mai, l’enseigne américaine de location de voitures, Hertz Global Holdings, a annoncé s’être placée en faillite, en vertu de l’article 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis. La mesure ne concerna que les Etats-Unis et le Canada, et ne devrait pas s’appliquer au reste du monde.
Protéger les actifs
« L’impact de Covid-19 sur la demande de voyages a été soudain et dramatique, entraînant une baisse brutale des revenus de la société et des réservations futures », a fait savoir le groupe dans un communiqué.
Et bien qu’elle ait pris des « mesures immédiates » et éliminé « toutes les dépenses non essentielles », l’enseigne a estimé devoir aller plus loin, en se mettant en faillite. « L’incertitude demeure quant au retour des revenus et à la réouverture complète du marché ce qui a nécessité l’action d’aujourd’hui», a-t-elle ajouté.
Le directeur général de Hertz, Paul E. Stone, a expliqué que cette procédure visait à protéger les actifs de la société, et « donnera le temps nécessaire au groupe de mettre en place une nouvelle base financière plus solide pour réussir à traverser cette pandémie et pour mieux nous positionner ».
« La réorganisation financière fournira à Hertz une voie vers une structure financière plus robuste qui positionnera au mieux la société à l’avenir», a conclu le groupe dans son communiqué.
Reste du monde épargné
Paul E. Stone a bien insisté sur le fait que les autres filiales du groupe seraient épargnées. « La procédure de faillite exclut les opérations en Australie, en Europe et en Nouvelle-Zélande, ainsi que les franchises de l’entreprise », a-t-il déclaré.
Toutefois, le directeur de la filiale française de Hertz, Arnaud Perard, a rappelé que l’activité de son entreprise avait elle aussi chuté de 90 % à cause du confinement, qu’ « une profonde revue du plan de flotte » était nécessaire, et qu’il était « impossible de maîtriser le futur ».