Pour relancer l’activité HORECA (hôtellerie-restauration-cafés) de manière raisonnée, les communes pourraient autoriser les professionnels du secteur à installer leur terrasse sur la voie publique.
« Mesures impossibles à tenir »
Pour permettre la réouverture des bars et restaurants en zone verte à partir du 2 juin, des dispositions doivent être prises pour pallier l’impact des règles de distanciation sociale imposées par le protocole national de confinement. Celui-ci prévoit par exemple qu’il n’y ait pas plus d’une personne pour 4 m2, et pas plus de 10 personnes dans une salle, des « mesures impossibles à tenir » selon les professionnels du secteur.
« Nous refusons toute réouverture de nos établissements avec la contrainte de distanciation de 4 m2 par personne. Nous travaillons à des solutions afin que la santé des clients et des salariés soit assurée sans que la capacité d’accueil de nos établissements soit ainsi divisée par 4 », prévenait le 15 mai le Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration dans un communiqué.
Mesures temporaires
La métropole lyonnaise envisage par exemple « d’exonérer les cafés, bars et restaurants des droits d’occupation du domaine public pour leurs terrasses et permettre quand cela est possible une emprise plus large de la terrasse ». Sont concernées ici les voies piétonnes, et certaines places de parking peu utilisées.
Ces mesures d’empiétement seraient bien sûr temporaires. « Il s’agit d’une mesure d’urgence éphémère, en aucun cas d’une transformation durable ni d’une privatisation de l’espace public ; les installations devront être les plus légères possible », assure Jean-Louis Missika, adjoint chargé de l’urbanisme à Paris. Mais temporaires ou non, dès les premiers jours des tensions vont apparaître en raison des nuisances sonores, et les associations de riverains ne vont certainement pas tarder à se faire entendre.