Samedi 30 mai, à 15h22 heure locale, une fusée Falcon 9 de la société d’Elon Musk a décollé du centre spatial Kennedy en Floride, avec deux astronautes, Bob Behnken et Doug Hurley, à bord.
Grande réussite
Après un premier essai avorté mercredi en raison de conditions météorologiques défavorables, le décollage s’est déroulé sans encombre samedi, sous les yeux du président américain Donald Trump.
Les deux astronautes sont montés à bord un peu moins de trois heures avant le décollage. Ils ont pris place dans la capsule Crew Dragon, au sommet de la fusée Falcon 9, et ont attendu que les réservoirs soient remplis en kérosène et en oxygène liquide. L’appareil a pris son envol à 15h22, s’élevant rapidement vers le ciel, et après deux minutes de vols seulement, son premier étage s’est détaché. Le second étage a alors continué a propulser la fusée jusqu’à la station spatiale internationale (ISS), à laquelle elle s’est amarrée à 16h27 heure française.
« C’est un rêve devenu réalité. Je ne pensais pas que ce jour arriverait vraiment », s’est félicité Elon Musk, tandis que la Nasa a, elle, parlé de « révolution ». Le patron de l’agence, Jim Bridenstine, n’a d’ailleurs pas tari d’éloges à l’endroit du milliardaire. « Elon Musk a apporté au programme spatial américain la vision et l’inspiration qui nous manquaient depuis neuf ans, depuis la fin des navettes spatiales. Il est brillant », a-t-il déclaré.
Autonomie retrouvée
Avec ce lancement, SpaceX redonne aux Etats-Unis un accès direct à l’espace, ainsi qu’une pleine souveraineté spatiale. En effet, depuis 2011, et l’abandon des navettes spatiales, jugées trop coûteuses, les Américains ne disposaient plus de lanceurs capables d’envoyer des hommes dans l’espace, et étaient dépendant des Russes, et de leur lanceur, Soyouz, pour transporter leurs astronautes.
Reste donc à savoir dans quel état reviendra la capsule Crew Dragon dans quelques mois, mais si les résultats sont concluants, celle-ci devrait rapidement commencer à faire des aller-retour réguliers entre l’ISS et la terre.