Vendredi 24 juillet, le ministre délégué aux PME, Alain Griset, a annoncé des aides financières pour les discothèques, avant de rappeler qu’il n’y avait, pour le moment, aucune « date prévue de réouverture ».
« Prises de décision très rapides »
Les aides couvriront certaines dépenses de fonctionnement (loyers, factures d’eau et d’électricité) jusqu’à un plafond de 15 000 euros par mois maximum, pendant trois mois. « Ce plafond couvre les charges d’environ 85% à 90% des établissements du monde de la nuit », a expliqué Alain Griset, précisant que la mesure devrait coûter 50 millions d’euros au total.
Pour faciliter l’éligibilité des discothèques à ces aides, les critères de chiffre d’affaires, de nombre de salariés, et de perte de revenus ne seront plus pris en compte, a également fait savoir le ministre.
Les représentants du secteur ont unanimement salué le travail du gouvernement. « La réunion était intéressante, avec des prises de décision très rapides qui vont nous permettre de tenir quelques semaines supplémentaires avec cette crise », a déclaré Michaël Fox, du Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration.
Quelques points à éclaircir
De son côté, le SNDLL (syndicat national des discothèques et lieux de loisirs), bien qu’il se soit lui aussi félicité de cette mesure, a tout de même rappelé que « le contenu des échanges ne répond pas à toutes nos demandes ». « Aujourd’hui, on est sous perfusion, mais ce n’est pas avec des aides que nous allons nous en sortir, il faut absolument qu’on puisse rencontrer le ministre de la Santé pour savoir comment rouvrir le plus vite possible », a confirmé Michaël Fox.
« La moitié des clubs vont disparaître » si la réouverture n’est décrétée qu’en septembre, estimait Matthieu Lebrun, porte-parole des gérants de discothèques de Normandie, lors d’une manifestation avec les professionnels du secteur le 12 juillet à Paris.