Ce nouveau concept de « vacances illimitées »

Ce nouveau concept de « vacances illimitées »

Pour attirer de nouveaux talents et favoriser l’embauche, certains géants américains et start-up françaises du secteur de la Tech proposent désormais à leurs salariés de prendre des congés illimités. Mais ils ne sont pas tant que ça à en profiter.

Indeed, pionnier en la matière

Le moteur de recherche d’emploi américain a été l’une des premières entreprises, avec Netflix, à populariser l’idée de congés à volonté. L’ensemble de ses 10 000 employés à travers le monde peuvent donc aujourd’hui jouir de ce système, à l’image de ses salariés français, qui cumulent depuis janvier 2016 ces vacances «  à volonté  » à leurs congés payés et RTT.

L’entreprise «  n’a jamais été aussi rentable, les collaborateurs aussi productifs que depuis l’instauration des congés illimités,  assure Charles Chantala, directeur commercial chez Indeed France.  La semaine de travail est plus sereine, on est plus détendu… Si quelqu’un se sent fatigué, il prend une journée. Et c’est aussi précieux pour l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.»

Attirer les talents

Pour toutes les entreprises adhérant à ce nouveau système, l’idée était d’attirer de nouveaux talents, en leur proposant une relation plus épanouissante, basée sur la confiance. « Les candidats souhaitent de plus en plus d’autonomie dans le travail : leur ouvrir la possibilité de congés illimités va dans ce sens. Ils gèrent librement leur télétravail et leurs vacances en fonction de leur charge de travail et de leurs objectifs », explique le directeur commercial d’Indeed, qui affirme que les congés à volonté sont le meilleur moyen de lutter contre le présentéisme (fait d’être inefficace au bureau). 

« Cela participe d’une culture d’entreprise basée sur la confiance et la responsabilisation des collaborateurs. C’est un modèle organisationnel puissant qui repose sur l’idée qu’il n’est pas nécessaire de contrôler les collaborateurs », confirme Jean-François Marti, associé chez PwC.

Envers du décor

Indeed est clair à ce sujet, l’idée n’est pas de partir à la plage une semaine sur deux ou d’aller faire un tour du monde de six mois. Avant de prendre un congé, les employés doivent donc demander la permission au reste de l’équipe, qui peut refuser.

Dans les faits, les congés sont donc loin d’être illimités, d’autant que ces entreprises exigent tellement de leurs employés que ceux-ci, la plupart du temps, culpabilisent à l’idée de prendre des jours de vacances supplémentaires.

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