Même en France Zoom est leader en la matière, mais certaines entreprises tricolores, comme Klaxoon et Livestorm, tentent de se faire une place à ses côtés.
Zoom s’impose dans les universités françaises
Valorisé 130 milliards de dollars au Nasdaq, Zoom, qui pouvait déjà se targuer d’être utilisé par « 96 % des meilleures universités américaines », grignote aujourd’hui le marché très juteux des facultés françaises. Une vingtaine d’entre elles, parmi lesquelles Paris-I Panthéon-Sorbonne, Aix-Marseille université, université de Bordeaux, ainsi que beaucoup d’écoles privées, ont d’ores et déjà fait appelle à l’américain et à ses tarifs avantageux.
« Nous proposons aux établissements une tarification plus avantageuse qu’aux entreprises, explique Loïc Rousseau, directeur de Zoom France. Face à la demande, nous avons créé des équipes commerciales dédiées à l’éducation en Europe ».
« Nos acteurs français n’étaient pas prêts à passer à des usages de masse », regrette Jean-Michel Mis, député LREM. « Il nous fallait un outil qui puisse passer l’échelle et qui soit facile à utiliser. Zoom s’est imposé », ajoute Guy Melançon, vice-président chargé du numérique de l’université de Bordeaux.
Klaxoon et Livestorm ciblent les entreprises privées
Les deux entreprises tricolores ont misé sur le « made in France » et le fait d’être une alternative à Zoom pour convaincre de nouveaux clients. « Pendant le confinement, notre base de clients est passée d’un à trois millions et nous avons aussi triplé notre chiffre d’affaires sur la même période », se félicite Gilles Bertaux, fondateur de Livestorm.
Mais Klaxoon et Livestorm peuvent également se vanter d’être concurrentiels. Le premier propose un tarif de base fixé à 9,90 euros par mois, tandis que l’autre offre un accès gratuit pour des réunions limitées à vingt minutes, et un forfait de 89 euros par mois pour ceux qui auraient besoin de plus de temps.