En difficulté dans le secteur aéronautique, Thales sort la tête de l’eau grâce à la défense, principalement navale et aérienne.
« L’exposition du groupe à l’aéronautique civile représente un peu plus de 10% de son chiffre d’affaires. Hors cette dernière, le chiffre d’affaires de Thales a progressé de près de 2% au 3ème trimestre par rapport à la même période de 2019 », rappelle Pascal Bouchiat, directeur financier de Thalès.
Contrats avec les marines allemande et australienne
« Nos clients ont toujours le même niveau de demande, mais ils ont été affectés, notamment dans leur capacité à notifier des contrats, par la crise du Covid-19. Nous nous attendons à une reprise forte au cours du 4ème trimestre », explique Pascal Bouchiat.
Cette reprise comprend notamment l’entrée en vigueur d’un contrat d’une valeur de 1,5 milliard passé avec la marine allemande, concernant quatre futures frégates (MKS 180) que Thales concevra en partenariat avec les chantiers navals néerlandais Damen, et l’allemand Blohm.
Mais plus encore que sur l’Allemagne, c’est sur l’Australie, dont le budget militaire augmente de 7 % par an en moyenne, que Thales mise. Canberra « est devenue notre deuxième marché, après la France. Dans le cadre du contrat de fourniture de sous-marins océaniques gagnés par Naval Group, nous sommes en compétition pour fournir les systèmes acoustiques. C’est Lockheed Martin, qui a été retenu pour fournir le système de combat, qui doit sélectionner son futur partenaire dans ce domaine », détaille le directeur financier.
Des rafales pour la Grèce
Mi-septembre, Athènes a annoncé vouloir acheter 18 avions de combat Rafale, dont Thales participe à la conception, à la France, et un contrat devrait être signé en ce sens d’ici la fin de l’année. « L’essentiel des avions sera prélevé sur la flotte des armées françaises, mais le ministère de la défense a annoncé son intention de compenser avec des acquisitions d’avions neufs auprès des industriels. C’est une bonne nouvelle! », se réjouit Pascal Bouchiat.