Vendredi 9 octobre, la justice californienne a donné raison à Apple après que la compagnie ait banni le jeu Fortnite de son magasin en ligne au motif que son éditeur, Epic Games, avait rompu leur contrat.
Coalition d’entreprises
Estimant que les pratiques d’iOS étaient tyranniques, et les taxes prélevées sur l’App Store déraisonnables (30% de la transaction), Epic Games a tenté, en août, de contourner ces commissions. Apple a aussitôt banni Fortnite de son magasin en ligne, expliquant que cette taxe était nécessaire au bon fonctionnement de l’App Store et à la sécurité des consommateurs.
La justice californienne, estimant qu’il y avait rupture de contrat, avait, alors, donné raison à Apple en validant cette décision, mais cela n’a pas empêché Epic Games de poursuivre la lutte. L’éditeur de jeux vidéo a depuis formé une coalition avec d’autres entreprises se sentant lésées, telles Deezer et Spotify, la «Coalition for App Fairness» («Coalition pour l’équité entre applications»).
Nouvelle déconvenue pour Epic Games
En se basant sur le principe selon lequel « les blessures infligées à soi-même ne constituent pas des dommages irréparables », la juge Yvonne Gonzalez Rogers, en charge de l’affaire depuis août, a refusé de forcer Apple à réinstaller Fortnite.
« Epic Games n’a jamais expliqué de façon satisfaisante son empressement, autrement que par son mépris pour la situation. L’impasse actuelle est de son fait, a ajouté la juge. Personne ne perdrait la face si le but était de protéger les consommateurs, les joueurs de Fortnite. La Cour a même offert de faire placer sous séquestre les 30% en attendant la résolution du procès, mais Epic Games a rejeté cette idée. Ce refus suggère qu’Epic Games se préoccupe plus de manoeuvres tactiques que des consommateurs sous iOS.»