Mercredi 25 novembre, le premier ministre Jean Castex a annoncé une possible réouverture des stations de ski pour les vacances de fin d’année, mais sans remontées mécaniques, restaurants ou bars.
20% du chiffre d’affaires
Vendredi, l’organisation nationale des CCI ( Chambres de commerce et d’industrie) a rappelé que les vacances de Noël représentaient 20 % du chiffre d’affaires des stations, et donc demandé la réouverture de leurs remontées mécaniques. « Le fait de fermer les remontées mécaniques va inciter les amateurs à d’autres pratiques : ski de randonnée, raquettes, dans des conditions d’entraînement et de sécurité pas toujours avérées pouvant générer une accidentologie qu’il va falloir prendre en charge », ajoute l’organisation.
Au niveau local, les maires ont demandé que la situation des départements « épargnés par le virus » fasse l’objet d’une réévaluation. « S’agissant des départements du Cantal et du Puy-de-Dôme, vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes épargnés par la crise sanitaire », ont fait savoir Bruno Faure, président du conseil départemental du Cantal, et Lionel Gay, président de la communauté de communes du Sancy (Puy-de-Dôme), dans une lettre adressée à Emmanuel Macron. La décision de fermer les remontées mécaniques « que l’on sait être pour le bien collectif » ne « tient absolument pas compte du contexte local de nos deux départements », et ses « conséquences financières à court terme vont être désastreuses », préviennent-ils.
Concurrence européenne
Certains pays prévoyant de fermer les remontées (Allemagne, France), et d’autres de les ouvrir (Autriche, Finlande, Suisse), l’organisation des CCI dénonce d’ores et déjà un problème de concurrence déloyale. « L’ouverture des stations en Suisse – couplée avec l’ouverture des restaurants dès le 10 décembre – est extrêmement problématique et va jouer le rôle d’un aspirateur à clientèle », prévoient les CCI.
Une « ouverture trop tardive pourrait être fatale aux nombreuses petites et moyennes stations fragilisées par le réchauffement climatique », insiste l’organisation.