Vendredi 30 octobre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré dans un entretien au Parisien que l’endettement de la France devrait passer de 117,5% du PIB à 119,8% d’ici la fin de l’année. Ces dépenses « permettront de rebondir très vite et d’accélérer la transformation de l’économie française pour la rendre plus compétitive », a relativisé le ministre.
Numériser les entreprises
Cette augmentation de la dette est notamment due aux nouvelles mesures de soutien aux entreprises récemment décidées par le gouvernement. « Les quinze milliards d’euros supplémentaires pour le mois de novembre vont augmenter le niveau de la dette », a annoncé Bruno Le Maire, rappelant tout de même que ces dépenses étaient avant tout un investissement.
Celles-ci « nous permettront de rebondir très vite et d’accélérer la transformation de l’économie française pour la rendre plus compétitive », a insisté le ministre, pointant des retards dans le domaine du numérique et du e-commerce. « Un magasin sur trois seulement a un site. Nous voulons donner les moyens aux commerçants de se numériser », a expliqué monsieur Le Maire.
Pas d’augmentation d’impôts
Le gouvernement a par ailleurs bien précisé que ce bond, d’un peu plus de vingt points de pourcentage (98,1% du PIB fin 2019, 119,8% fin 2020) serait remboursé, mais pas grâce à une augmentation de l’impôt des ménages.
Et concernant ces ménages, et leur pouvoir d’achat, Bruno Le Maire s’est voulu rassurant. « En 2020, le PIB français va chuter de 11%, mais le pouvoir d’achat des Français de 0,5% seulement », a déclaré le ministre. « S’il faut faire davantage pour les populations précarisées par la crise, nous le ferons », a-t-il ajouté, expliquant que son cabinet étudiait « des pistes qui permettraient le moment venu, si la situation se dégrade, de les soutenir ».