Jeudi 3 décembre, l’entreprise Coca-Cola European Partners (CCEP), l’embouteilleur de Coca-Cola en Europe de l’Ouest, a déclaré vouloir atteindre la neutralité carbone d’ici à 2040.
250 millions d’euros sur trois ans
La France prévoyant d’interdire les emballages plastiques à usage unique en 2040, Coca-Cola souhaite prendre les devants, en accélérant sa transition écologique. Pour atteindre cet objectif ambitieux ( la neutralité carbone en 2040 ), l’enseigne a adopté un plan en plusieurs étapes, la première étant de parvenir à réduire de 30 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.
CCEP (détenu à un peu moins de 20 % par Coca-Cola) compte bien se donner les moyens de ses ambitions, en y consacrant 250 millions d’euros sur les trois ans à venir. Et pour motiver ses dirigeants à atteindre cet objectif, l’enseigne a décidé de les intéresser à hauteur de 15 % en cas de succès.
« Nous ne partons pas de zéro, rappelle toutefois François Gay-Bellile, PDG de CCEP France. Mais nous devons accélérer, notamment sur la partie des emballages qui occasionnent, au niveau européen, 43 % de nos émissions de gaz à effet de serre, devant les ingrédients (25 %) ou la réfrigération de nos boissons (16 %) ».
Plusieurs solutions envisagées
Pour relever ce défi, CCEP mise sur le perfectionnement de ses cannettes, en les allégeant et en passant de l’acier à l’aluminium, mais aussi sur le retour du verre, et l’essor du plastique recyclable (rPET).
La consigne des bouteilles est « le moyen le plus efficace pour atteindre la quantité et la qualité de rPET nécessaires dans le pays, insiste François Gay-Bellile. En 2023, toutes les marques en Europe incluront au moins 50 % de rPET avec un objectif à terme de 100 %. Mais la matière recyclée de qualité suffisante pour les produits alimentaires reste trop rare, surtout en France où la collecte est trop faible ».