Le rachat des Chantiers de l’Atlantique par Fincantieri n’aura certainement pas lieu

Le rachat des Chantiers de l’Atlantique par Fincantieri n’aura certainement pas lieu

La vente de l’entreprise française Chantiers de l’Atlantique à Fincantieri devrait tomber à l’eau, en raison de la réticence du groupe italien à communiquer à la Commission européenne les informations qu’elle lui réclame. 

«  Volonté des parties  »

Le projet de cession initié en 2017 prévoit que Fincantieri détienne 50% du capital, plus 1% supplémentaire prêté par l’État français pour 12 ans, sur lequel celui-ci aurait un droit de retrait en cas de manquement du groupe italien à ses engagements. Et c’est justement à propos de ces engagements que le constructeur italien doit fournir à la Commission européenne, d’ici au 31 décembre, les informations qu’elle lui réclame pour mener à bien son enquête.

Mais les «  informations manquantes  » n’ayant pas été fournies par les parties, «  la montre est bloquée », a fait savoir la Commission à l’AFP. « Nous estimons avoir fait tout ce que nous devions et pouvions faire. De notre côté, nous ne pouvons pas faire davantage», a rétorqué Fincantieri, rappelant que « le contrat arrivait à échéance le 31 décembre de par la volonté des parties: Fincantieri et l’Agence des participations de l’État français ». 

Soulagement côté français

« Depuis le début, on est farouchement opposé » à ce rachat, se réjouit Nathalie Durand-Prinborgne, déléguée du syndicat FO aux Chantiers de l’Atlantique. Nous sommes soulagés car cette vente nous liait « au contrat de transfert de technologie entre Fincantieri et le chinois CSSC », mais « tant qu’on ne sera pas le 1er janvier, on ne crie pas victoire », relativise la syndicaliste.

Nous souhaitions « bien évidemment que cette vente n’aille pas jusqu’au bout », abonde le maire socialiste de Saint-Nazaire, David Samzun. Celle-ci aurait entraîné une « perte de savoir-faire » des Chantiers de l’Atlantique, en faisant une simple « variable » d’ajustement pour Fincantieri.

« Nous, ce qu’on voit, c’est que personne ne bouge pour l’instant, ni la Commission européenne ni Fincantieri. On a l’impression que l’État dit  « oui il faut que ça se fasse »  et que tout le monde veut sortir de là les mains propres et la tête haute », estime Nathalie Durand-Prinborgne. 

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