Durant le mois à venir, les commerçants vont devoir écouler les nombreux articles de leurs collections automne-hiver. Il en va, pour certains, de leur capacité à acheter de nouvelles collections.
Retard de deux semaines
Pour pallier le couvre-feu à 18 heures, les soldes d’hiver ont été décalées de deux semaines, afin de laisser le temps aux commerçants découler leur stock au prix fort. Une stratégie tout sauf payante, les clients ayant déserté les magasins début janvier. Certaines enseignes ont donc décidé de prendre les devants en offrant des promotions, mais sans succès faute de médiatisation.
Nous avons enregistré une baisse de 40 % des ventes sur les deux premières semaines de janvier « en raison du décalage des soldes et du couvre-feu à 18 heures », explique Yohann Petiot, délégué général de l’Alliance du commerce.
« 25 % de stocks en plus »
« Les stocks sont forcément plus élevés. Il ne peut pas en être autrement compte tenu du niveau des ventes », estime Yohann Petiot. « Nous avons 25 % de stocks en plus par rapport à l’année dernière, avant que les soldes ne démarrent », illustre Éric Mertz, président de la Fédération nationale de l’habillement.
Changement de stratégie
« Le contexte sanitaire rend les Français attentistes », constate Éric Mertz, qui espère que ceux-ci attendent les soldes. Car pour certains commerçants, ces quatre semaines promotionnelles sont vitales. « Les enseignes ne cherchent plus à faire de la marge, explique Laurent Thoumine, conseiller chez Accenture. Leur préoccupation principale est aujourd’hui de récupérer du cash pour acheter les prochaines collections ».