La demande de l’ancien patron de Bricorama, Jean-Claude Bourrelier, qui proposait d’acquérir 41% du capital du constructeur naval de Saint-Nazaire, vient d’être rejetée par l’État. Le gouvernement a en effet estimé qu’il n’y avait pas d’urgence à trouver un repreneur.
Solution « équilibrée et pérenne »
Jean-Claude Bourrelier proposait que sa société d’investissement familiale Bourrelier Group acquière 41% du capital des Chantiers de l’Atlantique, tandis que « l’État et Naval Group détiendraient à eux deux jusqu’à 40% du capital et se verraient reconnaître des droits particuliers au travers du pacte d’actionnaires ».
Une solution « équilibrée et pérenne » pour l’avenir du chantier naval, selon l’home d’affaires, qui n’a pourtant pas retenu l’intérêt de l’Etat.
« Ils m’ont dit que le moment n’est pas venu », a fait savoir mercredi Jean-Claude Bourrelier. L’ancien patron de Bricorama, qui avait laissé jusqu’à fin avril à l’Etat pour se décider, s’est dit « un peu déçu » par cette réponse précipitée.
« Bon carnet de commandes »
Mais l’Etat, qui détient actuellement 84,3% du capital des Chantiers (Naval Group 11,7%, les salariés 2,4% et le consortium CofiPME 1,6%) ne cherche pas seulement un partenaire financier, ce qu’offrait Bourrelier Group, mais surtout un partenaire industriel avec qui échanger, comme ça aurait été le cas avec l’italien Fincantieri.
Suite à l’échec, le 27 janvier dernier, du rachat du constructeur français par Fincantieri, l’Etat affirmait déjà qu’il n’y avait pas d’urgence. « Les Chantiers ont tous les moyens pour se développer, sont soutenus par l’État actionnaire, et ont un bon carnet de commandes », assurait alors le ministère de l’Economie.