Mardi 20 avril, l’entreprise française BlaBlaCar, leader mondial du covoiturage, a annoncé une levée de fonds de 115 millions de dollars. Par cette opération, l’entreprise prépare une future entrée en bourse, dont la date n’a pas encore été communiquée.
Blablacar tire son épingle du jeu
Nous sommes dans le rouge certes, mais nous avons pris « des parts considérables de marché aux autres acteurs du transport qui ont plus de difficultés à gérer cette crise parce qu’ils ont beaucoup plus de coûts fixes », explique le directeur général du groupe, Nicolas Brusson.
Aujourd’hui nous sommes dans « une phase post-Covid d’investissement, parce que les cartes sont rebattues dans le monde du transport, et c’est vraiment en notre faveur », souligne le DG. Et « avec ce plan de financement, on se retrouve avec plus de 200 millions de cash, ce qui nous permet d’être agressifs », assure-t-il.
Prévoir « l’après-Covid »
Bien que le covoiturage s’en sorte déjà mieux que les autres moyens de transport, Nicolas Brusson prévoit tout de même une explosion du nombre de voyageurs à la fin du confinement. « En France, les volumes en sont à peu près la moitié de 2019 à la même période, alors qu’on est quand même en confinement, rappelle-t-il. Il y a une population frustrée qui veut voyager plus jeune que la moyenne, comme le sont souvent nos membres. Il y aura une accélération très rapide en France et dans les pays européens, c’est très clair. Ce qui est moins clair, c’est le timing ! »
Mais Blablacar ne se limite pas au covoiturage, et compte bien « redéployer très rapidement », et même agrandir son réseau de bus. « L’idée c’est qu’en 2022 on soit capable de proposer un réseau de bus qui soit au moins deux fois celui de 2019 », ambitionne Nicolas Brusson.