Les terrasses éphémères, étendues sur les trottoirs et les places de parking pour compenser le manque d’espace à l’intérieur, jusque maintenant exonérées de la redevance sur les terrasses, vont être taxées par la commune.
Terrasses payantes en juillet
A l’approche du déconfinement, la commune de Paris a rassemblé les personnes concernées (collectifs de riverains et représentants du secteur Hôtellerie, cafés, et restauration) pour prévoir dans quelles conditions ces bouts de terrasses seront rouverts. Et entre les riverains, gênés par les nuisances résultantes de ces terrasses, et les représentants du secteur HCR, qui jugent ces extensions essentielles à leur activité, le débat n’est pas simple.
Mais la rancoeur des professionnels se tourne surtout contre la mairie, qui compte leur réimposer la redevance terrasse. « Nous avons fait un gros effort depuis le début de la crise et les restaurateurs nous ont remerciés pour cette aide qui a permis de les sauver. Mais à partir de juillet, les terrasses et les extensions éphémères seront payantes et les tarifs seront harmonisés », a en effet déclaré l’adjointe Olivia Polski, chargée du commerce à la mairie de Paris.
« Dispositif saisonnier »
Taxation inacceptable pour les professionnels du secteur, qui rappellent que « l’Île-de-France va vivre le même été que l’année dernière en termes de fréquentation, avec environ -40% de clients dans la restauration ». « Nous continuons donc de demander la gratuité », insiste Pascal Mousset, président du Groupement National des Indépendants Hôtellerie & Restauration.
De son côté, la mairie de Paris se veut rassurante, rappelant que la taxe ne représente que 425 euros par an, « soit environ 35 euros par mois », et que la non-taxation constitue à l’inverse un manque à gagner de 34 millions d’euros pour elle. «On peut imaginer que cela deviendra un dispositif saisonnier, qui puisse être remis en place chaque été », avance-t-on à la mairie.