Vendredi 4 juin, Londres a annoncé avoir conclu un accord commercial post-Brexit avec la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein, portant sur des produits issus de l’agriculture britannique, pour une valeur de 21,6 milliards de livres sterling.
Moins 277 % de droits de douane
Cet accord entraînera « un essor majeur de notre commerce », estime la ministre britannique du commerce, Liz Truss. Il va « dynamiser des secteurs importants comme le numérique, faire baisser les droits de douane sur des produits alimentaires et denrées agricoles britanniques de haute qualité et soutenir les emplois partout dans le pays », précise le ministère du commerce dans un communiqué.
L’accord, essentiellement axé sur les échanges avec la Norvège, prévoit par exemple une réduction d’environ 277 % des droits de douane sur les exportations de cheddar britannique. Ces avantages concerneront d’autres produits issus de l’agriculture, comme le porc ou les volailles, mais aussi de la pêche. L’accord devrait ainsi aider « à préserver 18 000 emplois » dans la pisciculture britannique. « L’accord de principe trouvé ce jour est le premier pour ces trois pays européens à inclure des sections consacrées au commerce numérique et aux petites entreprises », précise Londres dans son communiqué.
Plus vaste marché hors Union Européenne
Même son de cloche à Oslo, où l’on se félicite de cet accord. « Le gouvernement a négocié un accord de libre-échange vaste et ambitieux avec le Royaume-Uni », se réjouit la première ministre norvégienne, Erna Solberg.
« Les entreprises tournées vers l’export continueront d’avoir accès au plus gros marché à l’export de la Norvège, hors Union européenne », et même si cet accord n’est pas « aussi satisfaisant que l’accord EEE (UE + Islande, Norvège et Liechtenstein)», il n’en demeure pas moins « l’accord de libre-échange le plus vaste que nous ayons jamais conclu », insiste-t-elle.