La crise sanitaire a eu bien des conséquences sur l’économie. L’arrêt brutal de l’activité a fait plonger les bourses du monde entier. Fermetures de magasins, endettement, plans de sauvegarde de l’emploi, les chefs d’entreprise n’ont pas été épargnés par ce repli. Leurs rémunérations ont plongé de 16% en moyenne sur l’année 2020. Certains, pourtant, ont vu leurs salaires augmenter… Kering, Renault, Airbus : tour d’horizon des hausses de rémunération dans les entreprises du CAC40.
Certains chefs d’entreprises du CAC40, a priori hors de danger, ont décidé, par solidarité avec leurs collaborateurs, de réduire leurs salaires, de façon temporaire et partielle, généralement en renonçant à la part variable de leurs rémunérations ou aux actions de performance. Mais ce vaste mouvement de solidarité ne s’est pas généralisé à l’ensemble des grandes entreprises. Certains grands groupes ont décidé de maintenir ou d’augmenter les salaires de leurs dirigeants.
Concernant la rémunération de leur premier dirigeant, la moitié des entreprises a décidé de l’augmenter et ce, malgré le choc de la crise sanitaire. Cinq entreprises ont décidé de ne pas augmenter la rémunération de leur premier dirigeant, mais de la maintenir au même niveau. Quand d’autres ont fait le choix de la solidarité, et l’ont baissé.
Entreprises ayant augmenté la rémunération de leur premier dirigeant:
- Kering
- Atos
- Renault
- Sanofi
- Airbus
- Crédit Agricole
- Danone
- Publicis Groupe
- Saint-Gobain
- STMicroelectronics
- Teleperformance
Entreprises ayant maintenu au même niveau la rémunération de leur premier dirigeant :
- Hermès international
- Orange
- Vivendi
- Veolia Environnement
- BNP Paribas
Entreprises ayant baissé la rémunération de leur premier dirigeant :
- Thales
- LVMH
- Carrefour
- Axa
- Dassault Systèmes
- Engie
- EssilorLuxottica
- Unibail
- Michelin
- Safran
- Schneider Electric
- Société Générale
- Total
- Unibail
- L’Oréal
- Air liquide
- Bouygues
- ArcelorMittal
- Worldline
- Capgemini
- Vinci
Selon Bruno Rocquemont, directeur conseil chez Mercer France, la reprise attendue pour 2022 devrait en tout cas permettre une hausse des salaires des salariés : «Ce qu’on peut imaginer, c’est une baisse du chômage dans les mois à venir, c’est un retour de l’inflation, c’est une sortie de crise qui va devoir être rapide ». En espérant qu’il dise vrai.