L’augmentation à prévoir du prix des céréales, conjuguée à celles concernant le gaz et l’électricité, risquent fort de se répercuter sur le prix de la bière, dont les Français consomment en moyenne 30 litres par an.
Hausse du prix de l’énergie
En effet, outre la matière première, c’est bien le prix de l’électricité qui inquiète les brasseurs. «Certaines cuissons à la vapeur ainsi que le refroidissement et les machines d’embouteillage consomment beaucoup d’électricité», explique Laurent Boiteau, patron de la brasserie Mélusine. Une inquiétude partagée par le syndicat des Brasseurs de France, selon qui «les hausses moyennes pour les brasseurs sont de 7 à 15% sur l’énergie».
«Les cuves qui valent en temps normal environ 30.000 euros peuvent coûter actuellement jusqu’à 45.000 euros, ce qui risque de freiner les investissements», illustre Jean-François Drouin, président du syndicat national des brasseurs indépendants (SNBI).
Responsabilité de la grande distribution
«Pour l’instant, les brasseurs ont pris sur leurs marges», mais «nous allons être obligés d’augmenter nos prix pour compenser nos pertes», explique Jean-François Drouin. Il est donc indispensable « que les grossistes et distributeurs prennent aussi sur leurs marges pour contenir au maximum le prix de vente aux consommateurs », insiste-t-il. Cela dit, « je ne suis pas trop inquiet quant à leur aptitude à comprendre cette problématique », conclut le président du SNBI.
Mais côté grande distribution, la situation ne paraît pas si évidente. Chez Carrefour par exemple, on affirme « ne pas avoir connaissance de hausses de tarif à venir de la part de ses fournisseurs de bière ». « Il est de la responsabilité de tous les intervenants de la chaîne de travailler au mieux pour que le consommateur ne subisse pas de hausse des prix », estime le groupe.