Le Caire vient d’effectuer le versement d’un premier acompte à Dassault Aviation concernant l’acquisition de 30 Rafale supplémentaires. Cette étape marque l’entrée en vigueur du contrat signé entre l’Egypte et l’industriel français le 4 mai dernier, qui portera à 54 le nombre d’avions acquis par Le Caire.
Preuve de l’excellence du Rafale
Selon Dassault Aviation, ce versement « marque une nouvelle étape dans le partenariat stratégique associant l’Égypte et la France », « témoigne également de la satisfaction des autorités égyptiennes quant au bon déroulement de l’exécution du premier contrat » et « confirme l’excellence technologique et opérationnelle du Rafale et son succès à l’export ».
« Dans un contexte géopolitique exigeant, l’Égypte a choisi le Rafale pour assurer, en toute souveraineté, son rôle d’acteur incontournable de l’échiquier régional et international. C’est un honneur pour Dassault Aviation ainsi que pour ses partenaires qui sont entièrement mobilisés pour répondre aux attentes des Autorités égyptiennes », ajoute le PDG de Dassault Aviation, Éric Trappier.
Vente légitime
Et puisque certains s’inquiètent des conséquences d’une telle vente à un régime qualifié d’autoritaire, la ministre des Armées Florence Parly s’est montrée compréhensive, mais intransigeante.
« Je comprends parfaitement les interrogations concernant un pays dont les institutions sont différentes des nôtres et qui ne fonctionnent pas comme une démocratie occidentale. Certes, ce pays est engagé à nos côtés dans une région très compliquée, le Proche et le Moyen-Orient, pour essayer de stabiliser l’environnement et lutter contre le terrorisme, mais cet argument ne saurait servir d’excuse pour procéder à des exportations qui pourraient contribuer à réprimer la population égyptienne ou à l’enfermer dans les prisons », a admis la ministre.
Toutefois, « le matériel que nous vendons à l’Égypte n’est précisément pas destiné à faire du maintien de l’ordre. Ainsi, les avions Rafale, qui équipent l’armée de l’air égyptienne et dont nous nous apprêtons à augmenter le nombre, ne contribuent en aucune façon au maintien de l’ordre en Égypte, pas plus que les navires que nous lui avons vendus pour équiper sa marine », a-t-elle conclu.