Mardi 26 octobre, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que la France avait commandé 50 000 doses de Molnupiravir, un médicament anti-viral produit par laboratoire américain Merck. Les pilules devraient être livrées au plus tard début décembre.
Plus facile à utiliser
« 50 000 doses de ce médicament vont être livrées à la France à compter des derniers jours de novembre ou des premiers jours de décembre, c’est-à-dire dès que les traitements sortiront des chaînes de production », a déclaré Olivier Véran devant le Sénat.
Le Molnupiravir « a comme intérêt majeur d’être pris sous forme orale et pourrait donc être utilisé de manière bien plus facile que les traitements intraveineux comme, par exemple, ceux à base d’anticorps de synthèse », insiste le ministre.
Vaccination toujours nécessaire
De son côté le laboratoire Merck affirme, sans pour autant publier les résultats de ses expérimentations, que « le molnupiravir diminue par deux les risques d’hospitalisation quand il est donné à des patients qui viennent d’être testés positivement au Covid-19 ».
« Imaginez que nous ayons eu un traitement antiviral qui réduisait de 50 % le nombre de cas graves, imaginez l’impact sanitaire dans notre pays au cœur de la première et de la deuxième vague, on aurait eu beaucoup moins de décès et beaucoup moins de cas graves ! », regrette Olivier Véran, insistant toutefois sur le fait que le vaccin reste nécessaire. « Vaccination, plus traitement antiviral, plus anticorps monoclonaux, égal impact sanitaire bien moindre », assure le ministre. Tout cela « nous mettrait aussi à l’abri en cas de vague épidémique liée à un nouveau variant dont on ignore encore les dégâts qu’il pourrait provoquer ».