Pour éviter la réaction en chaîne qu’avait causée le mouvement des « gilets jaunes » en 2018, le Premier ministre a pris les devants en annonçant dès mardi 25 janvier un rehaussement du barème kilométrique.
Hausse de 10 %
Election présidentielle oblige, l’exécutif a décidé, pour apaiser les esprits, de rehausser le barème kilométrique, afin d’amortir l’impact de l’augmentation du prix du carburant sur les ménages. « Le niveau des prix observé depuis quelques jours est tel que nous devons apporter une réponse à ceux de nos concitoyens qui roulent beaucoup », a déclaré mardi Jean Castex devant l’Assemblée nationale.
Un arrêté sera donc prochainement pris pour augmenter de 10 % le barème kilométrique, instrument permettant de déduire certains frais de déplacement professionnel de l’impôt sur le revenu. « L’effet sera rapide et direct dès leur déclaration d’impôt sur les revenus 2021 ou les bénéfices de l’année dernière », a promis le Premier ministre.
Aider ceux qui roulent beaucoup
Le gouvernement a déjà aidé les ménages les plus modestes en septembre dernier grâce au « chèque énergie » de 100 euros, qui a bénéficié à « 20 millions de Français, qui l’ont d’ores et déjà reçue », souligne le Premier ministre. Et « les agents publics qui sont éligibles recevront leur indemnité sur la paie de fin janvier. Et, fin février, s’ajouteront douze millions de nos concitoyens retraités qui la percevront via leurs caisses de retraite », rappelle-t-il.
Avec cette nouvelle mesure, toutefois, l’exécutif ne cherche plus à aider les précaires, mais plutôt « ceux de nos concitoyens qui roulent beaucoup, c’est-à-dire ceux pour qui le véhicule est, finalement, un moyen de travail ou de recherche d’emploi », explique monsieur Castex, citant le cas des « infirmières » et des « aides à domicile » en milieu rural.