Achevées mardi 8 février, les soldes d’hiver se sont révélées très décevantes selon les représentants des commerçants. En cause ? L’explosion du e-commerce, et l’essor du BlackFriday.
« Baisse de 17 % du chiffre d’affaires »
« Ce n’est pas un bon cru. On a cumulé l’ambiance sanitaire qui perdure, le télétravail généralisé qui soustrait des consommateurs dans les villes, et l’éternelle rengaine au fil des saisons comme quoi les soldes perdent de leur valeur en raison des ventes privées et des diverses opérations de promotion », estime Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France.
« On a une baisse de 17 % du chiffre d’affaires par rapport à 2019 et une chute du trafic en magasin de 28 % », illustre Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce, selon qui le télétravail a eu un impact déterminant. On note « une légère augmentation d’activité pour la dernière semaine des soldes » suite à la levée du télétravail obligatoire le 2 février, assure-t-il.
« Bilan sur les aides »
« La prévision de ventes n’est pas une science exacte. Il faut savoir commander les bonnes tailles, les bonnes références, voire anticiper la météo – car s’il fait moins froid l’hiver par exemple, on vend fatalement moins de doudounes », explique Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos. « Les commerçants sont donc de plus en plus poussés à gérer leurs stocks au plus près de la commande, mais ils auront toujours besoin d’écouler leurs stocks, pour ensuite acheter les nouvelles collections », conclut-il.
Suite à ce résultat, « un bilan sur les aides » est donc nécessaire, estime Francis Palombi. « Nous réclamons des exonérations fiscales et des mesures pour rallonger les délais de paiement aux fournisseurs. Il n’y a pas que les hôtels, restaurants et les métiers de la nuit, la situation est préoccupante aussi dans nos secteurs ».