Mardi 1er février, Verkor, la start-up grenobloise fleuron français de la batterie électrique, a annoncé son intention d’implanter une énorme usine à Dunkerque, dans le Nord, destinée à la conception de cellules de batterie bas-carbone, des batteries « à faible teneur en carbone et à haute performance ».
1 200 emplois à la clé
Disposant de l’appui de Renault, Schneider Electric (énergie) et Arkema (chimie), Verkor prévoit de construire une « giga-usine » capable, dans un premier temps, d’accueillir 1 200 travailleurs, et 2000 à terme.
Cette usine n’est toutefois pas la première du genre à s’implanter en France, et succède à celle du sino-japonais AESC-Envision construite près de Douai (Nord), et à celle de Stellantis et de TotalEnergies à Douvrin (Nord). La production de ces deux sites devrait commencer dès 2023.
Et au niveau européen, le pionnier en la matière est le groupe suédois Northvolt, qui a lancé dès fin 2021 la construction de la première « giga-usine » de batteries, en Suède.
« Très bonne nouvelle »
Le président du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a salué « une très bonne nouvelle pour les Hauts-de-France, parce qu’elle va créer des emplois bien sûr, mais aussi parce qu’elle constitue une reconnaissance de notre stratégie économique ».
Le site de Dunkerque permettra « de faire des Hauts-de-France la “vallée de la batterie”, un segment essentiel pour produire sur notre sol les voitures électriques de demain, abonde le président de la République, Emmanuel Macron. C’est un projet pour lequel il y avait une concurrence européenne, et qui, pour sa première phase, porte sur 1 200 emplois directs et 3 000 emplois indirects ».
« On a stoppé l’hémorragie industrielle il y a trois ans par des réformes que personne n’osait mener depuis des décennies. On a changé l’image de la France », s’enorgueillit même le président de la République.