Jeudi 31 mars, Vladimir Poutine a annoncé que les pays « inamicaux » devront payer les importations de gaz naturel russe en roubles à compté vendredi, accompagnant sa requête d’une menace de suspension de contrats si les acheteurs ne coopèrent pas.
« Nous n’allons pas non plus faire de charité »
Le président russe a détaillé jeudi la marche à suivre, expliquant que les pays acheteurs devront impérativement ouvrir un compte en roubles, dans une banque russe, pour pouvoir importer du gaz. « C’est à partir de ces comptes que seront effectués les paiements pour le gaz livré à partir de demain », a expliqué le président russe.
« Si de tels paiements ne sont pas effectués, nous considérerons cela comme un défaut de la part des acheteurs, avec toutes les conséquences qui en découlent. Personne ne nous vend quoi que ce soit gratuitement, et nous n’allons pas non plus faire de charité, c’est-à-dire que les contrats existants seront annulés », a ensuite prévenu Vladimir Poutine.
Refus de la France et de l’Allemagne
« De facto, pour celui qui reçoit le gaz russe, qui paye les livraisons, il n’y a dans les faits aucun changement. Ils acquièrent juste des roubles pour le montant en devise qui est prévu dans le contrat », a rappelé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Mais changement ou pas, les occidentaux n’entendent pas se plier aux exigences de Poutine. « Il est écrit dans les contrats que les paiements se font en euros et parfois en dollars. J’ai dit clairement au président russe que cela resterait ainsi », a répondu le chancelier allemand Olaf Scholz.
« Il peut y avoir une situation dans laquelle demain, dans des circonstances très particulières, il n’y aura plus de gaz russe. C’est à nous de préparer ces scénarios là, et nous les préparons », a de son côté répondu le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire.