Le prix des produits alimentaires a encore augmenté de 3,1% à la fin du mois d’avril, une hausse bien sûr liée à la guerre en Ukraine, mais pas que, de nombreux autres facteurs étant en cause.
Année 2021 difficile
Les causes de cette tendance inflationniste sont pour certaines bien antérieures à la guerre, et touchent aussi bien au contexte sanitaire qu’au climat. « Au global, cette inflation est liée à des événements qui se sont produits en 2021, notamment la pandémie du coronavirus qui a entraîné une hausse des coûts des transports et des emballages. Il y a toujours un temps de latence entre les augmentations des cours des matières premières et leur répercussion dans les points de vente », explique Emily Mayer, directrice Business Insight de l’Iri.
La sécheresse de 2021 est également en cause. « Les grosses chaleurs qui ont sévi, à l’été 2021, aux États-Unis, au Canada mais aussi en Russie ont impacté les récoltes de blé tendre, qui est à l’origine de la farine», ajoute Emily Mayer. Et « la hausse des cours des céréales vient également renchérir le coût de l’alimentation animale », souligne l’analyste.
Impact de la guerre
Mais outre 2021, c’est 2022, et la guerre en Ukraine, qui a surtout causé cette hausse des prix. La tendance inflationniste devrait d’ailleurs se poursuivre ces prochains mois.
« L’impact de la guerre en Ukraine va se ressentir sur les prix d’ici quelques mois. Nous tablons sur une hausse des prix de 3,5% à fin mai et de 5% au début de l’été », estime Emily Mayer, d’après qui l’huile et la farine seront particulièrement touchées.
