La start-up britannique spécialisée dans les TPE et autres moyens de paiement à distance vient d’annoncer une levée de fonds record de 590 millions d’euros auprès de divers fonds d’investissement, dont l’américain BlackRock.
Contourner les banques
Avec cette dernière collecte, les fonds levés par SumUp s’élèvent désormais à 1,5 milliard d’euros, et la société se retrouve valorisée à 8 milliards d’euros. « Boucler ce tour de table, sur le marché actuel, auprès d’investisseurs de renom – c’est une indication de notre force et de notre potentiel », se réjouit Marc-Alexander Christ, cofondateur de SumUp.
« Que l’on soit sur une foire, un marché, dans un taxi ou sur le web, tout le monde doit accepter les paiements par carte », explique Jean-Michel Chanavas, délégué général de l’association de commerçants Mercatel. Et ces paiements par cartes sont une mine d’or pour les entreprises telles SumUp, qui prennent une commission sur chaque transaction. En effet, alors que les banques louent leur TPE (entre 20 et 60 euros) et facturent chaque transaction à hauteur d’environ 0,5%, SumUp vend les siens 20 euros, puis prend une commission de 1,75%.
Grâce à SumUp, « un commerçant peut du jour au lendemain encaisser un paiement en Carte bleue, explique Jean-Michel Chanavas. Il n’est pas obligé de mettre en place un abonnement auprès de sa banque. En revanche, le taux facturé par transaction est plus élevé ».
Diversification de l’activité
Mais SumUp et ses concurrents ne se limitent pas aux terminaux, qui ne représentent plus aujourd’hui qu’une petite part de leur chiffre d’affaires. « Ces acteurs ne se sont pas arrêtés aux terminaux de paiement. Certaines de leurs solutions ressemblent à celles des banques classiques », assure Angelo Caci, directeur général du cabinet spécialisé dans les paiements Syrtals Cards.
Et le système par commission permet également à SumUp de ne plus être dépendant de ses ventes. Sa croissance dépend désormais de celle de ses clients. « Ce ne sont plus les ventes de terminaux qui font aujourd’hui la croissance de la société. Les clients qui ont adopté nos solutions grandissent et c’est ce volume d’affaire qui nous rend profitable, explique Marc-Alexander Christ. Nous avons un business model très solide. »