Le prix de l’essence a baissé ces deux dernières semaines, contrairement à celui du gasoil, qui reste constant. Toutefois, les prix devraient rester relativement élevés jusqu’à la fin de l’été, et pourraient même réaugmenter à la rentrée.
Prix du Brent et mesures du gouvernement
D’après les chiffres du ministère de la Transition écologique, les trois carburants essence (SP95-E10, SP95 et SP98) ont perdu plusieurs centimes ces deux dernières semaines. Cette baisse s’explique notamment par la chute du cours de la matière première, le baril de Brent étant descendu à 113 dollars, contre plus de 120 dollars il y a deux semaines.
Mais, toujours selon le ministère, cette baisse des prix est également due aux mesures mises en place par l’exécutif. Le bouclier tarifaire et la remise au litre ont diminué « de 2 points l’inflation d’ensemble en mai », assurent les statisticiens du gouvernement. L’exécutif compte d’ailleurs aller plus loin, en proposant dès septembre prochain une mesure plus ciblée, réservée aux « gros rouleurs ».
Effort des entreprises
Toutes ces mesures sont jugées insuffisantes par l’opposition, qui réclame un gel du prix des carburants ou une baisse des taxes. Impossible, selon le ministre de l’Economie et des Finances. « Des dépenses supplémentaires de l’ordre de 20 ou de 25 milliards d’euros sur le carburant sont trop coûteuses, ou alors il faudra renoncer à d’autres choses », prévient Bruno Le Maire.
Selon le ministre, l’effort doit avant tout être fourni par les entreprises, en tête desquelles se trouve TotalEnergies. Bruno Le Maire a d’ailleurs rencontré le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, lundi matin. Ce dernier « partage l’idée que les entreprises doivent prendre toute leur part dans ce combat contre l’inflation », et la sienne va « faire la meilleure proposition possible, dans les jours qui viennent », assure une source au ministère.