Alors qu’EDF a perdu 5 milliards d’euros sur le premier semestre 2022, Engie en a lui gagné autant, grâce notamment à l’envolée des prix du gaz, mais surtout à l’efficacité de son service trading, qui a profité de la volatilité des prix de l’énergie pour faire des paris gagnants.
« Bon début d’année »
D’ailleurs, outre cette rentrée de 5 milliards d’euros, Engie est dans le vert à tous les niveaux de sa comptabilité, affichant des envolées de 72,3% de son chiffre d’affaires, à 43,2 milliards d’euros, et de 75,3 % de son résultat d’exploitation, à 5,3 milliards.
Mais rien n’indique que le second semestre sera aussi bon, d’où la prudence d’Engie, qui établit sa prévision annuelle à 8 milliards d’euros maximum. « Cela peut sembler très prudent compte tenu de notre bon début d’année, mais nous sommes conscients d’opérer dans un environnement qui change très vite, avec des prix de l’énergie dont la volatilité peut baisser, des nouvelles disruptions en provenance d’Europe de l’Est et des effets de bord plus pénalisants au second semestre », explique Pierre-François Riolacci, directeur financier d’Engie.
« Accélération de la transition énergétique »
« La crise énergétique majeure que traverse l’Europe appelle une accélération de la transition énergétique », explique Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, qui rappelle que la production d’énergie renouvelable ne représente pour l’heure que 16 % du résultat d’exploitation d’Engie.
« Aujourd’hui, nous maintenons notre objectif de 15 à 16 milliards d’euros d’investissements sur le renouvelable, c’est-à-dire l’éolien, le solaire, mais aussi l’hydrogène ou le biométhane, sur la période 2021-2023 », précise la dirigeante.