Outre leur rivalité liée à la question taïwanaise, les Etats-Unis et la Chine se livrent également une « guerre des puces » afin de dominer la production des microprocesseurs utilisés dans les secteurs industriels stratégiques (communication, transport, armement, …).
Alliance souhaitée par Washington
Le principal point de friction entre Washington et Pékin concerne l’alliance baptisée « Chip 4 », que les Etats-Unis veulent former avec Séoul, Tokyo et Taïwan afin de conforter les chaînes d’approvisionnement. Intolérable pour Pékin, qui se verrait interdire l’accès à certains éléments essentiels à son indépendance technologique.
« L’alliance des puces dirigée par les États-Unis, appelée “Chip 4”, devrait promouvoir la stabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales, plutôt que de nuire ou de provoquer une fragmentation du marché », déclarait le porte-parole du ministère du commerce chinois, Shu Jueting, le 22 juillet dernier.
Sans oublier que « la Corée du Sud est un fournisseur essentiel de puces électroniques pour la Chine et les deux géants sud-coréens Samsung Electronics et SK Hynix possèdent des usines en Chine », souligne le South china Morning Post.
Mises en garde chinoises
Le président Xi Jinping a mis en garde les Etats-Unis contre les effets néfastes d’une telle mesure. « Les tentatives de découplage ou de coupure des chaînes d’approvisionnement ne contribueront pas à relancer l’économie américaine. Elles ne feront que rendre l’économie mondiale plus vulnérable », a-t-il prévenu.
« Il appartient aux États-Unis de se développer comme ils l’entendent, mais ils ne doivent en aucun cas créer des obstacles aux échanges et à la coopération normaux avec la Chine dans les domaines de la technologie et des relations interpersonnelles, et encore moins priver la Chine de ses droits et intérêts légitimes en matière de développement ou leur porter atteinte », a de son côté fait savoir le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Zhao Lijian.