Le discounter britannique B&M, concurrent d’Action, dispose actuellement de 109 magasins dans l’Hexagone, mais ce n’est qu’un début.
Quelques difficultés à se développer
Pour croître, le groupe rachète d’autres enseignes pour s’emparer de leurs locaux. B&M l’a fait en 2019 avec Babou, raflant 90 magasins au passage, et cherche depuis à le faire avec d’autres, mais sans succès. En juin dernier, par exemple, l’enseigne à tenter de racheter les magasins PicWicToys, mais un concurrent, le spécialiste du jouet Smyths Toys, lui est passé devant.
« Il n’est pas facile pour nous de trouver des emplacements qui nous conviennent en France, explique Anthony Giron, président de B&M France. Nos magasins sont en général d’assez grandes surfaces, de la taille de mini hypermarchés (2500 m2). Ils sont deux fois plus grands que les magasins Action. Nous les choisissons en périphérie des villes, où les loyers sont plus faibles, pour pouvoir vendre nos produits peu cher ».
Marché attrayant
Le marché français « recèle un gros potentiel, estime Anthony Giron. Le discount y est assez mature, avec de nombreux acteurs déjà installés. Mais il est encore fragmenté et se développe: le pouvoir d’achat est devenu le principal sujet d’attention d’une partie des consommateurs, et ces derniers ne veulent plus aller faire leurs courses en hypermarché ».
Et même s’il résiste mieux que certains à l’inflation, B&M la subit tout de même de plein fouet. « Nous sommes obligés de répercuter certaines hausses mais nous ne pouvons pas tout répercuter sinon les consommateurs ne suivront pas. Donc nous réduisons nos marges, explique le dirigeant. Nous observons beaucoup nos concurrents et calons ainsi notre politique de prix. Nous devons rester parmi les moins chers ».