Alors qu’un projet d’arrêté et de décret visant à mieux réglementer l’installation des Dark Store est en concertation depuis juillet au gouvernement, l’exécutif a tenu jeudi à s’expliquer sur cette question qui préoccupe les communes au plus haut point.
Les dark store sont ces immenses entrepôts destinés à la livraison de produits de consommation commandés en ligne (Amazon, Flink, Gorillas, … )
Inquiétude des mairies
« Nous découvrons avec beaucoup d’inquiétude et d’incompréhension un projet d’arrêté qui légalise de fait les “dark stores”. Désormais un simple point de collecte suffira pour être considéré comme un commerce », s’inquiétait mercredi Emmanuel Grégoire, adjoint à l’urbanisme de la mairie de Paris.
Même son de cloches à Bordeaux, où les dark store sont devenu un vrai problème. « Comment pourrons-nous les empêcher de s’installer ici ou là, par exemple dans des zones résidentielles où les camions de livraison et les livreurs en deux roues gênent les riverains, si les “dark stores” sont considérés comme des commerces ? », s’interroge Sandrine Jacotot, adjointe au commerce à la mairie de Bordeaux.
Précisions du gouvernement
Face à l’inquiétude des mairies, le gouvernement s’est expliqué jeudi sur le sort qu’il réservait aux dark store. « Notre proposition, c’est de travailler à un décret collectivement, et le travail n’est pas fini, qui permet de dire ce que c’est, et ensuite utiliser le pouvoir d’un maire, qui est son plan local de l’urbanisme », explique le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein.
« Il faut réglementer. Il faut pouvoir donner aux maires la possibilité d’interdire ou pas un “dark store” dans un quartier », insiste le ministre.