La rentrée scolaire va coûter cher, très cher

La rentrée scolaire va coûter cher, très cher

Le prix de la traditionnelle trop longue et trop précise liste de fournitures scolaires devrait atteindre des records cette année. Nombreux seront sûrement les pauvres enfants à se retrouver avec un cahier piqué plutôt que spiralé. 

« Les professeurs s’adapteront »

L’inflation qui frappe tous les secteurs de l’économie n’épargne ni la papeterie ni l’industrie du stylo, dont la plupart sont essentiellement composés de plastique (et donc de pétrole). Cette hausse des prix fait grincer des dents de nombreux parents, qui reportent souvent, non sans fondement, leur colère contre l’établissement scolaire.

La liste stipule qu’il faut acheter « deux grands cahiers de 96 pages à grands carreaux sans spirale 24×32 + protège-cahier rouge, sans couverture en plastique », s’étonne Clément, qui fait les courses de rentrée pour son fils.  Eh bien « si le protège-cahier est bordeaux au lieu de rouge, les professeurs s’adapteront  ! », plaisante-t-il. 

Mais d’autres, loin de trouver la situation amusante, font preuve de moins de légèreté. « Qu’il faille un stylo bille plutôt qu’un stylo plume, ou un tube de colle plutôt qu’une colle liquide, passe encore, cela évite de nombreux petits accidents, mais le reste des exigences imposées par cette liste sont ridicules, fulmine Stéphanie, jeune avocate de 30 ans et maman de deux petites filles. Quelle importance que l’enfant ait un cahier relié plutôt que spiralé ? Ou un classeur avec deux anneaux plutôt que quatre ? Bien sûr, les feuilles se déchirent moins avec quatre anneaux, mais le prix n’est pas le même. S’il a des exigences, l’établissement devrait payer les fournitures. J’ai entendu dire qu’en Suisse tout le matériel scolaire était fourni par l’école. Pourquoi pas en France ? Cela soulagerait les familles et réduirait la discrimination, qui commence malheureusement si jeune pour des futilités telles qu’un agenda de la mauvaise marque  ».

Nombreuses alternatives

Mais que les parents se rassurent, même si les prix grimpent, des solutions existent pour acheter des fournitures à moindres frais. « Les consommateurs ont la possibilité de se rendre sur une plateforme centralisatrice, comme dealabs, qui va recenser les promotions d’Internet mais aussi celles des magasins physiques », suggère par exemple Jean-Baptiste Gibert, administrateur du groupe Facebook « Bons plans, Erreur de prix, Bonne affaire ». « J’ai d’abord regardé sur les sites de la grande distribution sur lesquels je fais habituellement mes achats, mais j’ai constaté une hausse des prix sur un an. Sans avoir mis tous les articles dans le panier, je frôlais déjà une centaine d’euros », témoigne Lyah, 32 ans, qui a opté pour un site discount spécialisé. « J’ai finalisé mon panier à 67 euros. Je ne pense pas avoir déjà dépensé moins de 100 euros pour des fournitures lors des rentrées précédentes », se réjouit la jeune femme.

Une autre solution, vieille comme le monde, est de réutiliser les fournitures non terminées. C’est plus économique, et également plus écologique. Les familles « vérifient les fournitures scolaires restantes avant de faire les courses de rentrée » allant même pour certaines jusqu’à réutiliser d’anciennes fournitures, explique la Confédération syndicale des familles (CSF).

Enfin, certains prônent l’achat en gros. « Les prix vont sûrement exploser dans un an, à la rentrée 2023 », prévient Guillaume Nusse, président de Clairefontaine-Rhodia. Les familles, pour celles qui le peuvent, seraient donc bien avisées « d’acheter dès maintenant leurs fournitures scolaires pour 2023 ».

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