AirFrance en bonne position

AirFrance en bonne position

Après deux années dans le rouge, Air France KLM devrait repasser dans le vert en 2022, le groupe affichant pour le moment un résultat d’exploitation « supérieur à 900 millions d’euros », un chiffre légèrement au-dessus de celui de ses concurrents, International Airlines Group (British Airways et Iberia) et Lufthansa.

Légère avance

Air France KLM a gagné plus qu’International Airlines Group, avec 232 millions d’euros contre 199 millions, mais moins que Lufthansa, qui a pour l’instant dégagé 484 millions de profits pour 2022. « Mais, comparé à Lufthansa, nous avons une meilleure marge opérationnelle », précise Steven Zaat, directeur financier du transporteur franco-néerlandais. En effet, celle-ci est de 12,6% chez AirFrance, contre 11,2% pour le groupe allemand.

Pour prendre de l’avance sur ses concurrents, AirFrance KLM a fait le pari de rouvrir presque l’ensemble de son programme à 85 %, contre 81% chez IAG et 70 % pour Lufthansa. Ce grand nombre de réouvertures de lignes n’a d’ailleurs pas pénalisé le groupe, qui a légèrement mieux rempli ses avions (88%) que IAG (87%) et Lufthansa (86%).

Mais pour rester compétitif, AirFrance a également du faire des sacrifices, et réduire le nombre de ses salariés. « Comparé à septembre 2019, le nombre d’équivalents temps plein (ETP) a diminué de 16  % au sein d’Air France (hors Transavia France) et de 11  % au sein de KLM », admet le groupe. 

« En réponse à la hausse des prix du carburant et à l’augmentation d’autres coûts externes, le Groupe a procédé, sur l’ensemble de ses vols long-courriers, à plusieurs augmentations tarifaires au cours du premier semestre de l’année 2022 », explique AirFrance, qui mise aussi sur ses prestations de luxe pour faire la différence. 

Endettement massif

Même si AirFrance-KLM affiche pour le moment une petite avance, l’entreprise ne doit pas faiblir si elle veut rester en tête. « Le groupe reste confiant dans sa capacité à augmenter encore ses capacités au cours de la saison d’hiver », assure Ben Smith, directeur général d’AirFrance-KLM. Une confiance qui contraste avec celle de ses concurrents. « Alors que la demande reste forte, nous sommes conscients des incertitudes des perspectives économiques et des pressions en cours sur les ménages », reconnaît pour sa part Luis Gallego, directeur général d’IAG.

Toutefois, même si AirFrance-KLM affiche pour le moment une petite avance, celle-ci pourrait bientôt se réduire en raison de l’endettement massif du groupe. En effet, Lufthansa a un endettement quasiment deux fois moins important qu’AirFrance, et lorsqu’il aura fini de rembourser sa dette, le groupe allemand aura une bien meilleure adaptabilité qu’AirFrance. « Lufthansa a des coûts financiers plus faibles que nous », reconnait Steven Zaat.

L’endettement du groupe franco-néerlandais l’empêchera aussi de se développer autant qu’il le souhaiterait, puisqu’il lui interdit de racheter plus de 10% d’une autre compagnie. « Nous sommes très intéressés par la TAP (Transportes Aéreos Portugueses) », affirme Ben Smith. L’investissement sera limité, mais « rien ne nous empêche d’en racheter 9,99% ou de passer un accord commercial comme sur ITA », relativise le dirigeant. 

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