Malgré la crise économique qui se profile, les géants de la publicité prévoient une croissance importante pour la fin d’année. Le leader français Publicis table sur une hausse de 8,5%, tandis que les américains Omnicom et IPG prévoient eux respectivement 8 % à 8,5 % .
Importance de la pub en période d’inflation
Généralement, en période d’inflation, les annonceurs changent de stratégie. « Certains considèrent qu’il est moins judicieux de multiplier les investissements sur les réseaux sociaux, qui servent à générer des ventes immédiates », plutôt que de privilégier des campagnes publicitaires « aux enjeux plus long terme », explique un analyste de Publicis. Un choix désastreux pour les réseaux sociaux, mais profitable aux professionnels de la publicité.
« Nous faisons passer le message à nos clients que ceux qui, par le passé, avaient continué à alimenter leur image de marque durant les périodes de tempête économique, s’en sont toujours mieux sortis que ceux qui avaient taillé drastiquement dans leurs dépenses », explique le directeur général d’Omnicom, John Wren.
Diversification de l’activité
Mais les publicitaires ne se reposent pas sur leurs lauriers, et ont compris que pour se développer, ils ne devaient plus être dépendants de leurs clients. Publicis a, par exemple, investi massivement dans les secteurs de la data via sa filiale Epsilon, et dans le conseil via Sapient.
« En diversifiant leurs activités au-delà des médias et de la création, les groupes internationaux de communication prouvent leur capacité à ajuster leurs propositions de valeur en fonction des besoins immédiats de leurs clients, en attirant à la fois de nouveaux profils. Cette agilité participe à préserver leur marge même dans un contexte économique fragile », explique Daniel Kerven, analyste chez JPMorgan.