L’Alliance contre le tabac (ACT) a publié une étude mardi concernant les dangers de la « puff », cette cigarette électronique jetable dont les jeunes raffolent bien que son taux de nicotine soit aussi élevé que celui de la cigarette électronique classique.
Véritable piège
Dans son rapport, l’ACT réclame l’« interdiction immédiate » des puffs afin d’éviter une « une épidémie pédiatrique », selon les termes de son président, Loïc Josseran. L’ACT dénonce notamment le piège que représente la puff, qui commence par amuser les jeunes, pour finalement les rendre accros à la nicotine. Selon l’étude, d’ailleurs, 52 % des adolescents trouvent le nuage de la puff amusant.
Mais amusantes ou pas, les adolescents ne devraient pas avoir accès aux puffs, dont la vente est interdite aux mineurs. « Je peux comprendre qu’on confonde un adolescent de 17 ans et demi avec un autre de 18 ans, mais pas avec un gamin de 13 ans ! », fulmine Loïc Josseran.
Origine inconnue
Aujourd’hui, 30% des adolescents qui fument ont commencé avec la puff, selon le rapport. « Voilà pourquoi les industriels piègent les 13-16 ans. S’ils arrivent à les convertir au vapotage ou au tabac à l’adolescence, c’est gagné. La puff est un piège ! », tempête le président de l’ACT.
L’Alliance admet toutefois ne pas savoir d’où vient la puff, et par conséquent qui incriminer. « Elle aurait été créée par deux Américains et commercialisée pour la première fois début 2020, sur la côte ouest avant d’être racheté par des groupes chinois », suppose le collectif.