Vendredi 7 octobre, le département du Commerce américain a dévoilé une nouvelle liste de règles restreignant encore davantage la vente de semi-conducteurs aux organisations chinoises. Cette restriction devrait dans un premier temps retarder les progrès technologiques de la Chine, qui devra développer entièrement ses propres technologies.
Retarder la Chine
Pour Washington, la justification de ces restrictions est évidente, et la même depuis de nombreuses années. Il s’agit d’empêcher l’industrie militaire chinoise et l’APL (armée populaire de la libération) d’acquérir des technologies rivalisant avec les technologies américaines, afin de « protéger la sécurité nationale et les intérêts de politique étrangère ».
« Cela fera reculer les Chinois de plusieurs années », estime Jim Lewis, expert en technologie et en cybersécurité au Center for Strategic and International Studies (CSIS). En effet, avant de pouvoir avoir recours à des semi-conducteurs chinois de qualité, les entreprises devront utiliser des composants moins performants, ce qui aura de graves conséquences sur leur développement.
Colère de Pékin
« Les États-Unis devraient cesser immédiatement leurs agissements et accorder un traitement équitable aux entreprises du monde entier, y compris les entreprises chinoises », a réagi lundi le ministère chinois du Commerce.
Mais les entreprises chinoises ne seront pas les seules impactées. Les grands acteurs internationaux du secteur ; TSMC (Taïwan), Samsung et SK Hynix (Corée), et ASML (Pays-Bas) ; dont Pékin était l’un des principaux clients, devront trouver de nouveaux débouchés.