Vendredi 4 novembre, AP2R inaugurera un système permettant aux automobilistes d’emprunter l’A79 sans passer par une barrière et donc sans ralentir. Cette portion sera la première autoroute à « flux libre » de l’Hexagone.
Fluidifier le trafic
A en croire les professionnels autoroutiers, ce système, basé sur des portiques équipés de radars et de caméras flashant la plaque d’immatriculation, a été mis en place pour fluidifier le trafic, mais aussi dans un souci de protection de l’environnement.
« Ce système est bénéfique, assure Christophe Boutin, délégué général de l’Asfa (Association des sociétés françaises d’autoroute). Il permet d’éviter les embouteillages qui se créent aux barrières de péage et de réduire les émissions de CO2 générées par le ralentissement ou le redémarrage des voitures ».
Solution d’avenir ?
Après l’inauguration de l’A79, d’autres portions devraient être converties à ce système. « Deux barrières seront enlevées sur l’A13 au second semestre 2024. Et il n’y en aura plus aucune fin 2024. On pourra donc faire un Paris-Caen ou la Défense-Caen sans ralentir », explique-t-on chez Sanef, une filiale du groupe Abertis. Et le groupe anticipe déjà les nombreuses réclamations qui découleront, sans aucun doute, de ce système. « Nous allons recruter 150 personnes en Normandie qui traiteront les demandes clients dans des centres d’appels », explique Sanef.
Le groupe ne semble pas non plus s’inquiéter des mauvais payeurs. « À la sortie et
à l’entrée de Boulay (Lorraine), sur l’A4, que nous exploitons en flux libre, nous avons un taux de recouvrement de 99 % », se félicite une porte-parole de Sanef.