Lundi 21 novembre, le géant suisse Nespresso a lancé sa première capsule en papier compressé totalement biodégradable et donc compostable chez soi. Un revirement surprenant de la part du groupe, qui affirmait jusque là que seul l’aluminium permettait de conserver l’arôme du café.
« Trois ans de R&D »
En papier certes, mais avec classe. Ainsi, une couche de biopolymère doublera tout de même l’enveloppe en papier. « L’idée était de ne pas se précipiter pour s’assurer d’avoir un emballage certes compostable, mais qui offre un café aux standards de Nespresso. Cela a nécessité trois ans de R&D, explique Guillaume Le Cunff, PDG du groupe Nestlé, qui précise que : Nous ne remplacerons pas les capsules en aluminium, c’est bien une alternative pour nos clients. »
« Notre système offre une grande fraîcheur du café et la possibilité de varier les goûts à chaque tasse, ajoute le dirigeant. Par ailleurs, contrairement à l’idée répandue, une tasse de café Nespresso a une empreinte carbone de 24 % inférieure à celle d’une tasse de café en grains, par exemple. Tout simplement car la plus grande partie de l’impact environnemental d’une tasse vient du café, pas de la machine ou de l’emballage ».
Ventes en hausse
Bien que ses ventes en volume aient diminué de 1,9 % sur les neuf premiers mois de l’année, le groupe a tout de même enregistré une hausse de ses ventes en valeur, grâce à une hausse des prix. « Par rapport à 2019, notre chiffre d’affaires reste supérieur de 20 %, insiste Guillaume Le Cunff. Nous sommes dans une année d’ajustement. Et, sur l’activité hors du domicile, nous sommes sur le point de rattraper la consommation d’avant-Covid ».
Le dirigeant se veut toutefois rassurant quant à la hausse de leurs prix. « Si nous devions continuer à augmenter nos prix, nous le ferions de manière ciblée et très précautionneuse », précise-t-il.