Nouveau chèque énergie … pour le chauffage au bois

Nouveau chèque énergie … pour le chauffage au bois

Mardi 8 novembre, l’Assemblée nationale a voté l’instauration d’une aide aux Français les plus modestes se chauffant au bois. La mesure, portée par les socialistes, a été votée par une écrasante majorité de député, avec le soutien du gouvernement et en particulier celui du ministre de l’Action et des Comptes publics, Gabriel Attal.

Compromis à l’Assemblée

« Le texte a été sensiblement enrichi » débat après débat, s’est félicité Gabriel Attal mardi. « Par ce vote, l’Assemblée nationale a adopté des mesures essentielles pour continuer à protéger le quotidien des Français », a-t-il ensuite déclaré, admettant tout de même redouté qu’il ne s’agisse « que d’une parenthèse ».

Le compromis des députés a tout de même permis au gouvernement d’éviter d’avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé à plusieurs ces dernières semaines, et qualifié de « passage en force » par les oppositions.

« Trou dans la raquette »

Peu d’informations ont filtré concernant cette aide, dont le montant a été fixé à 230 millions d’euros. « Le gouvernement publiera un décret pour en préciser les contours dans les semaines qui viennent », a fait savoir le député à l’origine de ce projet, le socialiste Philippe Brun. Plus concrètement, un chèque de 200 euros sera octroyé à tout ménage gagnant moins de 10 800, tandis que les ménages gagnant de 10 800 et 20 000 euros toucheront eux 100 euros (par an). 

Pour les porteurs de la mesure, cette aide était nécessaire pour restaurer une inégalité. « Il y avait un trou dans la raquette : l’État n’a pas à intervenir différemment en fonction du mode d’énergie », estime la députée socialiste Christine Pires Beaune. « Cette aide est très pertinente dans la mesure où l’État encourage depuis longtemps le remplacement des chaudières au fioul par des poêles à bois pour lutter contre le réchauffement climatique », abonde la députée socialiste Claudia Rouaux.

Pénurie de bois

L’aide est d’autant plus importante que le prix du bois a bondi dernièrement, notamment à cause de la guerre en Ukraine. « La tonne de granulés, qui coûtait 300 euros à l’été 2021, a augmenté de 100 euros en janvier pour finalement atteindre 600 euros en août dernier », rappelle Axel Richard, chargé de mission bois domestique au Syndicat des énergies renouvelables.

« Face à l’explosion de la demande, les acteurs ont préféré distribuer moins pour pouvoir servir tout le monde », explique Axel Richard, qui rappelle l’importance de la Russie pour la filière. « La Russie était le second pays importateur de granulés de bois en France et a coupé court aux exportations », rappelle l’expert. 

Insuffisant pour les oppositions

De nombreux opposants ont bien sûr raillé cet accord, trouvant la mesure insuffisante. « Quand on cherche activement des compromis on peut en trouver, j’espère que le gouvernement s’en souviendra pour la suite », a lancé le député PS Mickaël Bouloux.

« Le compte n’y est évidemment pas pour le pouvoir d’achat », a pour sa part déploré Marianne Maximi (LFI), tandis que le député RN Jean-Philippe Tanguy a dénoncé « des mesures insuffisantes ».

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