Phnom Penh a lancé plusieurs chantiers gigantesques, qui devraient tripler le nombre de voyageurs d’ici à 2030. Parmi eux figure le nouvel aéroport de la capitale, d’une taille équivalente à Roissy Charles-de-Gaulle, qui vise à concurrencer les géants voisins que sont Bangkok et Singapour.
Projet nécessaire
« Nous savons que la demande en provenance des États-Unis ou d’Europe est là, mais il faut aller la chercher, explique Chea Aun, secrétaire d’État auprès de l’aviation civile cambodgienne. Pour cela, nous avons besoin d’être directement accessibles. Or les pistes des aéroports actuels de Phnom Penh et de Siem Reap sont trop courtes, et leurs emplacements ne permettent pas le moindre projet d’agrandissement ».
« Début 2025, des avions gros-porteurs pourront se poser sur la piste de 4 km de long, offrant pour la première fois des connexions directes au-delà de l’Asie : Europe, États-Unis, pays du Golfe ou encore Australie », se réjouit le secrétaire d’Etat.
Vinci devancé
Le groupe français Vinci, qui gère les trois aéroports du pays via sa filiale Cambodia Airports (détenue à 70 %), s’est fait damer le pion pour la gestion du nouvel aéroport par le groupe chinois Yunnan Air Investment, dont la participation sera majoritaire.
Mais Vinci compte tout de même jouer un rôle dans la gestion du nouvel aéroport, et mise pour cela sur son rôle dans le développement du pays, et les 600 millions de dollars investis ces trente dernières années. « Le principe d’une gestion partagée entre les deux entreprises est déjà acté. Reste à déterminer les parts de chacun dans la nouvelle structure », indique-t-on à l’aviation civile.