Les deux constructeurs se sont mis d’accord pour détenir chacun 15% du capital de l’autre. Ils espèrent ainsi réduire le décalage qui existait jusqu’à présent, Renault détenant une part beaucoup plus importante du groupe nippon.
Traité de paix
Le groupe au Losange détenant actuellement 43,4 du capital de Nissan, contre 15 % de Renault pour le japonais, ce dernier était dans la crainte permanente que Renault ne tente de devenir son actionnaire majoritaire. Cet accord, qualifié de traité de paix par ses signataires (l’État français, actionnaire de Renault, les administrateurs indépendants de Nissan, les dirigeants des deux groupes) est donc censé permettre au consortium de revenir à des relations « apaisées » et « normalisées ».
« Renault Group et Nissan conserveraient une participation croisée de 15 %, avec une obligation de conservation, ainsi qu’une obligation de plafonnement de leurs participations, ont fait savoir les deux groupes dans un communiqué. Ils seraient tous deux en mesure d’exercer librement les droits de vote attachés à leur participation directe de 15 %, avec un plafond de 15 % ».
Pas de délai déterminé
La décision devrait être définitivement actée à Londres, lors d’une cérémonie prévue lundi prochain. Toutefois, dans les faits, Renault ne risque pas de se défaire de sa participation avant plusieurs mois. En effet, depuis 2018 le cours de l’action Nissan a perdu 65 % de sa valeur. Renault attendra donc de meilleures conditions de marché pour vendre.
« Renault Group donnerait instruction au fiduciaire de vendre ces actions Nissan si les conditions économiques sont raisonnables pour Renault Group, dans le cadre d’un processus organisé et ordonné, mais il n’aurait aucune obligation de vendre ses actions dans un délai spécifique prédéterminé », précise d’ailleurs l’accord.