Une enquête publiée par le MIT Technology Review a récemment révélé que des robots aspirateurs de la société iRobot avaient filmé leur propriétaire, et que les images avaient été diffusées à leur insu sur les réseaux sociaux Facebook et Discord.
Prévu par contrat
Les faits remonteraient à 2020. Des appareils tests de la société, fournis à des personnes rémunérées, devaient envoyer toutes sortes de données (dont des photos et des vidéos) à l’entreprise dans le but d’améliorer leur système. Le transfert d’images des particuliers vers l’entreprise était donc prévu par contrat, mais pas leur diffusion sur internet. On peut notamment voir sur ces images un enfant allongé dans un couloir, et une femme aux toilettes, short baissé.
Il s’agissait de « robots de développement spéciaux avec des modifications matérielles et logicielles qui ne sont pas et n’ont jamais été présents sur les produits de consommation iRobot à l’achat », a d’ailleurs plaidé iRobot.
Coupable remercié
Toutes ces images « ont été divulguées en externe par un fournisseur de service d’annotation d’images, qui ne travaille désormais plus avec nous », a fait savoir Colin Angle, le patron de l’entreprise, sur LinkedIn.
Le dirigeant a ensuite rappelé le caractère expérimental des appareils concernés. « Les robots utilisés pour collecter ces données sont des robots de développement spécialement équipés, c’est-à-dire qu’ils sont différents d’une version grand public de Roomba ou Braava. Les robots de développement sont modifiés avec des logiciels et du matériel qui ne sont pas présents sur les robots de production que les consommateurs achètent », assure Colin Angle.