La tempête menace chez Ubisoft

La tempête menace chez Ubisoft

Vendredi 27 janvier, le syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV) et Solidaires Informatique ont lancé un « appel à la grève » générale chez Ubisoft, afin de dénoncer les pratiques managériales du groupe.

« Le message est clair »

A l’origine de cette grève, un mail du PDG d’Ubisoft, Yves Guillemot, évoquant « des ajustements structurels ». « Pour nous, cela veut dire des plans de licenciements. Et quand on parle de faire des économies, cela veut dire virer des gens et ne pas augmenter le salaire de ceux qui restent. Sachant qu’on nous met la pression en disant  : « c’est à vous de faire mieux », fustige  Marc Rutschlé, représentant de section syndicale chez Solidaires Informatique.

Il s’agit de la « première grève d’une telle ampleur » chez d’Ubisoft, se félicite le syndicaliste.  « Au moins 100 personnes » ont fait grève à Montreuil, et autant sont attendu à Montpellier, ajoute-t-il. « Pour nous, c’est un succès. Le message est clair pour la direction ».

Grosses difficultés 

Les raisons de ces ajustements ? Un besoin pour Ubisoft de réaliser 200 millions d’euros d’économies sur deux ans, le groupe faisant face à une « détérioration des conditions macroéconomiques ». « Nous sommes déboussolés par l’ampleur des difficultés rencontrées par Ubisoft », reconnait Emmanuel Matot, analyste financier chez Oddo BHF. « Ubisoft ne convainc pas », ajoute Charles-Louis Planade, analyste chez Midcap Partners. « Il y a une défiance claire au niveau du management, eu égard aux nombreux avertissements sur les résultats mais aussi par le +deal+ réalisé par la famille Guillemot avec Tencent ». 

« Ce n’est pas un cas unique sur le secteur, notamment à cause du Covid, mais on a l’impression que chez Ubisoft, c’est beaucoup plus marqué que chez les autres éditeurs », ajoute l’analyste. « Après il ne faut pas oublier que la mémoire du marché est courte. Si le groupe sort une année extraordinaire l’année prochaine ou celle d’après, tout le monde aura oublié ».

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