Vendredi 3 février, le ministre délégué chargé de l’Industrie de France, Roland Lescure, a annoncé sur RTL que le groupe pharmaceutique britannique GSK allait livrer à la France un million de doses d’amoxicilline supplémentaires. Cet antibiotique, qui connait actuellement une forte pénurie, est indiqué dans le traitement des infections bactériennes à germes sensibles.
« Un mois de consommation »
GSK va réserver à la France « un million de doses supplémentaires » d’amoxicilline « dans les semaines qui viennent », a déclaré le ministre vendredi matin sur RTL. Ces doses, qui seront livrées dans les pharmacies françaises « d’ici deux semaines », représentent « un mois de consommation », mais cela devrait suffire, estime le ministre, qui se veut rassurant. « On est en train de sortir de cette crise », assure-t-il.
Cette livraison de GSK fait suite à une annonce similaire du laboratoire français Upsa, qui avait autorisé la livraison en urgence de nombreuses doses de paracétamol pédiatrique il y a quelques semaines. « Upsa m’a annoncé il y a trois semaines qu’il redirigeait 1 million de doses de paracétamol pédiatrique vers la France », a tenu à rappeler le ministre, invitant les autres industriels à faire de même. « Si Sanofi veut en faire autant, ils sont évidemment les bienvenus », a-t-il appelé.
Vraie solution
Le problème des ruptures de stock devrait « être réglé pour cette année », avance Roland Lescure, mais il ne s’agirait pas que l’histoire se répète l’an prochain. Une solution définitive est donc nécessaire. « On met en place une feuille de route pour éviter que ça se produise à nouveau », explique le ministre.
Ainsi, le ministère de la Santé a « identifié un certain nombre de molécules pour lesquelles on va favoriser, via de l’aide publique, la réindustrialisation en France », explique Roland Lescure. Le gouvernement compte également « remettre à plat la politique de tarification», en bloquant les baisses de prix de certains médicaments génériques « importants ». « On va peut-être même autoriser des hausses de prix pour ceux particulièrement importants et qui ne sont pas rentables », prévient Roland Lescure.