Lundi 13 février, le gouvernement a décidé d’accorder un prêt de 40 millions à la SLN (Société Le Nickel), la filiale néo-calédonienne d’Eramet, actuellement dans la tourmente.
« Prêt de 40 millions d’euros »
« L’État a décidé d’apporter un nouveau soutien financier de court terme à la SLN, qui prendra la forme d’un prêt de 40 millions d’euros », a fait savoir le ministère de l’Économie dans un communiqué.
En effet, malgré les cours élevés du nickel, la SLN, la plus ancienne société minière de Nouvelle-Calédonie, employant actuellement 2 200 personnes, connaît des difficultés en raison des coûts de l’énergie et des conditions d’exploitation délicates. « La SLN se trouve dans une situation de rentabilité et de trésorerie très difficile », explique Bercy pour justifier l’aide du gouvernement.
Vaste plan de sauvetage
L’aide de l’Etat n’est toutefois que provisoire. « Il s’agit d’une aide de court terme, qui va permettre à la SLN de fonctionner pendant quelques mois », reconnaît le ministère. Pour « mettre en place une solution pérenne », le gouvernement a donc demandé « à l’Inspection générale des finances et au Conseil général de l’économie d’établir un diagnostic de la filière nickel en Nouvelle-Calédonie ». « Il n’est pas question de remettre de l’argent dans le même système », insiste Bercy.
L’actionnaire majoritaire de la SLN, le groupe français Eramet, participe également au sauvetage en « élargissant l’autorisation de découvert existante entre le groupe et sa filiale », explique Bercy, qui regrette que « les deux autres actionnaires de la SLN, la STCPI, actionnaire à 34 % de la société et représentant les provinces de Nouvelle-Calédonie et Nippon Steel, aient en revanche refusé d’apporter un soutien financier à la SLN ».