Inquiets de l’actuel flou entourant les retraites, les Français épargnent de plus en plus en prévision de leurs vieux jours. 2021 avaient déjà été une année record, mais ils ont été encore 30% de plus à souscrire un plan d’épargne-retraite (PER) en 2022, avec 1,3 million de nouveaux assurés.
Succès du PER
« Le PER est une offre qui répond à un vrai besoin: la retraite est une préoccupation majeure des Français. Jusqu’à présent, les offres retraite avaient connu un développement somme tout limité », rappelle Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs.
Pourtant, le PER a de quoi séduire étant donné que toutes les sommes versées dessus sont entièrement déductibles des revenus (dans la limite des 10 % des revenus annuels). « Le message, c’est moins d’impôts, plus de retraite. C’est très fort d’un point de vue marketing, explique Yves Conan, de chez Linxea, un spécialiste de l’assurance en ligne. Aujourd’hui, ce placement retraite fait presque office de produit d’appel. Chez nous, un nouveau client sur deux souscrit d’abord un PER ».
Autres placements
Outre le PER, les épargnants misent également sur les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), qui comme leur nom l’indique investissent dans des immeubles et reversent une rémunération régulière à leurs membres.
« Les clients voient ces placements comme la possibilité d’obtenir des revenus complémentaires pour la retraite », explique Jonathan Dhiver, du courtier MeilleurScpi.com. De plus, tout le monde peut y adhérer, plus de distinction riche/pauvre. «Les SCPI, qui permettent d’investir pour de petits ou gros montants, répondent à cette problématique », confirme Paul Bourdois, qui dirige France SCPI.
Enfin, l’assurance-vie aussi est utilisée pour la retraite, mais pas par tous. « Certains assureurs la proposent comme telle, reconnait Philippe Malatier, directeur de Valoria Capital. Mais pour nous, c’est davantage un produit d’épargne généraliste et de préparation de succession ».
