Mercredi 22 février, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a détaillé les chiffres de la fraude fiscale, sociale et douanière en 2022, et annoncé pouvoir récupérer 14,6 milliards d’euros, au seul titre de la fraude fiscale.
Nouveau record
« C’est un 1,2 milliard de plus qu’en 2021 qui était déjà une année record», s’est félicité le ministre, expliquant que cette hausse était due à une multiplication des cas les plus « graves », les dossiers « qui se traduisent par des pénalités de plus de 40% ».
« Concernant l’assurance maladie, on a détecté et évité 316 millions d’euros de fraude en 2022 contre 252 millions d’euros l’année précédente, soit 44% de hausse », ajoute le ministre. Et nous avons des progrès à faire en matière de lutte contre la fraude à la TVA, les irrégularités se comptant entre 20 et 26 milliards d’euros en 2022. C’est là que le gouvernement « doit le plus progresser », explique Gabriel Attal. Mais « une véritable bascule aura lieu en juillet 2024 quand la facturation électronique entre les entreprises commencera à se mettre en place », relativise l’Insee.
Poursuivre les efforts
Loin de se reposer sur ses lauriers, Gabriel Attal veut accentuer la pression sur les fraudeurs. « Dans le plan de lutte contre la fraude que je présenterai à la fin du premier trimestre, je veux aller plus loin », explique-t-il.
La contrebande de tabac et de cigarettes doit également faire l’objet d’une attention particulière. « Les réseaux mafieux qui étaient dans les stupéfiants se tournent maintenant vers le tabac. Les revenus y sont importants mais aujourd’hui, les sanctions pénales sont plus légères. Avec le ministre de la Justice, je travaille donc pour sanctionner aussi durement les trafiquants de cigarettes que ceux de drogue », insiste Gabriel Attal.
