Vendredi 3 février, l’Insee a publié des données encourageantes concernant le redémarrage de l’industrie française, successivement impactée, comme tant d’autres, par la pandémie de covid19 puis la guerre en Ukraine.
Secteurs plus touchés que d’autres
D’après l’Insee, mis à par les industries extractives (- 14,5 %) et agroalimentaires (- 1,7 %) , touchées « essentiellement du fait de la baisse de la production d’électricité », tous les autres secteurs sont dans le vert. Il y a une « nette hausse dans les matériels de transport (+ 9,7 %), particulièrement dans l’industrie automobile (+ 15,9 %), moins affectée qu’il y a un an par les difficultés d’approvisionnement en composants électroniques », révèle l’institut.
Mais « le retard de 2020 et 2021 n’a toujours pas été rattrapé », tranche Charlotte de Montpellier, économiste d’ING. Un avis partagé par Sylvain Bersinger, économiste au cabinet Asterès, qui se veut toutefois plus optimiste. « Certes, l’industrie française n’a pas retrouvé ses volumes de production de 2019, mais son niveau est globalement stable fin 2022 et, contrairement à ce qui était redouté, n’a pas été sensiblement impacté par les répercussions de la guerre en Ukraine », souligne l’expert.
Encore du chemin à parcourir
L’Insee est d’ailleurs du même avis que les économistes. Même s’il y a du mieux, « le niveau de production dans l’industrie automobile reste sensiblement inférieur à la situation avant-crise du Covid, confirme l’institut. Et plus encore par rapport au point haut sur la première moitié de 2019 ».
Tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est qu’il y a « une tendance globale au redressement depuis le printemps dernier. Même si des difficultés d’approvisionnement persistent, elles sont moins fortes qu’il y a un an ». Sans oublier que « des stratégies d’optimisation de la gestion des stocks ont aussi pu être mises en place », ajoute l’Insee.