La Saint-Valentin rapporte toujours autant

La Saint-Valentin rapporte toujours autant

A l’approche de la fête de l’amour du 14 février, les professionnels du commerce se frottent les mains. Fleuristes, bijoutiers, chocolatiers et même sex-shop sont à la fête, tout comme les restaurants, où les amoureux iront dîner avant de s’offrir leurs cadeaux. 

Fleurs et chocolat 

Fleuristes et chocolatiers sont tous du même avis. L’amour rapporte, et la tendance n’est pas à la baisse. « La Saint-Valentin fonctionne toujours aussi bien, ce n’est pas une fête qui s’essouffle », assure Nicolas Dubois, directeur marketing d’Emova Group, qui regroupe Monceau Fleurs et Au Nom de la Rose. « C’est la deuxième fête la plus importante derrière la fête des mères », précise-t-il. 

« La semaine de la Saint-Valentin représente une fois et demie à deux fois le chiffre d’affaires d’une semaine normale », abonde Sylvie Collin, secrétaire générale de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France. « Mais c’est incomparable avec Noël et Pâques », nuance-t-elle. La Saint-Valentin représente « en moyenne entre 5 et 6% des ventes annuelles » des professionnels de l’amour, estime le cabinet NPD Group. Et « cette tendance ne s’essouffle pas ».

Sex-toys et bijoux 

Du côté des bijoux par contre, l’effet Saint-Valentin est plus nuancé. Pour Pandora, la Saint-Valentin est « la fête la plus importante au cours du premier trimestre », bien que « le plus important pic d’activité a lieu durant le quatrième trimestre, lors des fêtes de fin d’année ». « Les bijoux avec des motifs représentant l’amour se vendent particulièrement bien durant la Saint-Valentin », précise le bijoutier. Mais la tendance est bien différente chez MATY. « Nous ne notons pas de hausse particulière des ventes pour la Saint-Valentin », explique l’enseigne, ajoutant que « la tradition tend à s’essouffler ». « Les consommateurs sont très intéressés par des bijoux “cœurs” et “infinis”, et surtout nous notons un très grand intérêt pour les bijoux personnalisables », précise tout de même MATY.

Les sex-toys commencent également à se faire une place parmi les grands classiques. « Le sex-toy est passé du produit vu historiquement comme celui des célibataires désespérés à un produit d’interaction dans le couple », explique Patrick Pruvot, fondateur et président de l’enseigne Le passage du désir. Et « la Saint-Valentin est parfois un prétexte pour offrir quelque chose que l’on n’aurait pas offert le reste de l’année », ajoute-t-il.

Restaurateurs mitigés

Pour les restaurateurs, les effets dépendent de la date. Si la Saint-Valentin tombe un week-end, les effets se feront bien moins sentir que si elle tombe un mardi, comme cette année. « On sera 30 à 50% au-dessus du chiffre d’affaires d’un mardi normal», prédit David Zenouda, vice-président de l’Umih Paris Île-de-France. 

De plus, les restaurants ne profitent pas tous de la même façon de la Saint-Valentin. « Ce sont plus les restaurants avec un certain standing, les gastronomiques et semi-gastronomiques, voire les étoilés, qui vont tirer leur épingle du jeu », explique David Zenouda. « Les restaurateurs profitent de l’aubaine pour faire un peu plus de marges ou pour proposer des formules plus intéressantes commercialement », ajoute le dirigeant.

Laisser un commentaire

Brèves

Léger répit pour le ticket de caisse 

Initialement prévue pour le 1er janvier dernier avant d’être repoussée au 1er avril, la fin de l’impression du ticket de ...

Brèves

Kretinsky fait main basse sur l’économie française

Après avoir fait fortune dans l’énergie, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a lentement infiltré tous les pans de l’économie française. ...